Dimanche 29/01/2023

Les femmes grandes perdantes de la réforme des retraites

Franck Riester, ministre des Relations avec le Parlement, a reconnu lundi 23 janvier que la réforme des retraites et le report de l’âge légal pénaliseront « un peu » les femmes :

« Elles sont un peu pénalisées par le report de l'âge légal, on n'en disconvient absolument pas. »

Une injustice de plus qui s’ajoute à une réforme déjà injuste par définition.

Dans le nouveau système de retraites, les femmes seront en effet davantage touchées que les hommes par le recul de l'âge légal de départ de 62 à 64 ans. Selon les projections de la Caisse nationale d'assurance-vieillesse mentionnées dans l'étude d'impact du gouvernement (PDF), la réforme aura pour conséquence de reculer de quelques mois l'âge effectif moyen de départ à la retraite.

Mais ces moyennes cachent des disparités entre les hommes et les femmes.

Ainsi, par exemple, les femmes nées en 1972 travailleront en moyenne neuf mois de plus qu'en l'absence de réforme, contre cinq mois de plus pour les hommes. Celles nées en 1980 partiront à la retraite huit mois plus tard, contre quatre mois plus tard pour les hommes de la même génération.

Avec la réforme, les mères de famille continueront de bénéficier de trimestres supplémentaires (jusqu'à 8 par enfant). Mais pour une partie d'entre elles, le report de l'âge légal va limiter l'intérêt de cette mesure. 

"Une mère de famille qui, grâce à ces trimestres, pouvait bénéficier d'un départ à taux plein à 62 ans devra désormais partir à 64 ans", a fait remarquer Michaël Zemmour sur France info.